Les Balkans de l’an 2008

Les Balkans de l’an 2008

L’événement qui a marqué les Balkans en 2008 a été la proclamation de l’indépendance du Kosovo. L’arrestation de Radovan Karadziç, criminel de guerre, en Serbie, a également été un fait important en 2008. L’invitation de l’Albanie et de la Croatie à adhérer à l’OTAN, a elle aussi été enregistrée parmi les importantes démarches dans les Balkans en 2008.

A la suite de la proclamation de l’indépendance du Kosovo le 17 février 2008, des reconnaissances se sont poursuivies. Jusqu’en fin 2008, 53 pays dont la Turquie, ont reconnu l’indépendance du Kosovo. La stratégie à court terme des responsables kosovars, est d’obtenir la reconnaissance de la moitié des 192 pays membres de l’ONU. Car si le Kosovo est reconnu par la majorité des pays mondiaux, il se transformera en un objet reconnu par l’arène internationale. D’autre part, même si le Kosovo est reconnu par près de 100 pays, la Serbie entravera sa reconnaissance par l’ONU avec l’appui de la Fédération de la Russie et de la Chine. Car tant que le Conseil de Sécurité de l’ONU n’aura pas une proposition affirmative, le Kosovo ne sera pas membre de l’ONU. Puisque la Russie et la Chine qui disposent du droit de véto au Conseil de Sécurité de l’ONU, ne renonceront même pas pour une courte durée, à leur conduite à l’encontre de l’indépendance du Kosovo. Le Kosovo sera aussi, en 2009, l’article immuable de l’agenda des Balkans.

A la suite d’octobre 2000, où l’administration de Slobodan Miloşeviç a été renversée, la meilleure nouvelle annoncée par la Serbie a été l’arrestation du criminel de guerre et ancien leader des serbes bosniaques Radovan Karadziç. Accusé pour la première fois par l’ex-Yougoslavie d’avoir commis un crime de guerre en juillet 1995, Radovan Karadziç était en liberté dans les Balkans pendant 13 ans, mais a été arrêté en juillet 2008 à la capitale serbe, Belgrade. Ainsi la conviction selon laquelle Karadziç ne serait jamais traduit devant la justice et qu’il ne serait jamais arrêté, a été détruite. L’histoire se souviendra toujours de Karadziç comme un criminel tuant les vieux et les enfants et détruisant les écoles et les bibliothèques. Bien sur que l’arrestation de Karadziç n’est pas suffisante. Des centaines de criminels de guerre appliquant les ordres de Karadziç sont aujourd’hui en liberté dans les Balkans. C’est pourquoi les Balkans en 2009, peuvent être évoqués avec d’autres arrestations de criminels de guerre.

Le sommet de l’OTAN organisé le 24 avril 2008à Bucarest, s’est résulté avec l’invitation officiellement de l’Albanie et de la Croatie à l’OTAN. Les deux pays sont attendus d’adhérer officiellement à l’Alliance en 2009. Les gouvernements albanais et croate perçoivent fréquemment l’adhésion d’un pays à l’OTAN comme le symbole de dignité démocratique. L’adhésion à l’OTAN acceptée comme une démarche préalable de l’adhésion à l’UE, pousse l’Albanie et la Croatie à penser que leur éventualité d’adhérer à l’UE est désormais plus puissante. D’autre part, la majorité des deux peuples, pense que l’adhésion à l’OTAN donnera le feu vert aux investissements étrangers, et qu’ainsi le niveau économique de leur pays s’élèvera. Pour le gouvernement croate, qui a lutté dans la première moitié des années 90 contre la Serbie et le Monténégro, l’adhésion à l’OTAN signifie la protection de la sécurité de ce pays.

La Macédoine n’a pas été invitée à l’Alliance en raison de la Grèce qui s’oppose depuis des années au nom constitutionnel de ce pays. En revanche, les responsables macédoniens se sont contentés des promesses d’adhésion à l’OTAN une fois que ce problème sera résolu avec la Grèce. Le rapport de suivi de la Commission européenne pour la Macédoine a été une réelle déception pour ce pays. Car la Commission européenne n’a pas appuyé l’entame des négociations avec la Macédoine pour prétexte qu’elle n’a pas remplis les critères de pays candidat. C’est pour cela que l’an 2009 peut être qualifié d’année ‘perdue’ pour la Macédoine.

On s’attend à ce que tous les pays balkaniques poursuivent en 2009 leurs processus de réformes en vue de l’adhésion à l’UE. La République Tchèque qui est passée à la tête de l’UE le 1er janvier 2009, est attendue de placer le rapprochement des pays balkaniques avec l’UE, parmi les priorités de sa politique extérieure.

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